L’emballage papier carton : une économie durable et responsable
Bien avant d’être un déchet qu’il convient de gérer et de valoriser avec discernement, un emballage est un système de protection et de transport d’un produit de grande consommation. La multiplication des emballages et leurs niveaux de performances épousent étroitement les exigences des consommateurs et présentent de nombreux avantages pour le consommateur et le distributeur.
Outre la protection et l’information du consommateur, l’emballage carton intervient dans plusieurs rôles majeurs au sein de notre société. En utilisant des ressources principalement issues du recyclage, le carton est une économie cyclique qui soutient le recyclage et l’entretien durable des forêts.
L’emballage papier et carton : l’exemple d’une économie cyclique
L’ensemble des produits papier-carton arrivés en fin de vie – caisses en carton, emballages ménagers, sacs en papier, journaux, magazines – présentent un dénominateur commun : la fibre de cellulose. Cette matière première reste réutilisable après usage pour la fabrication de nouveaux produits papier-carton et notamment des emballages papiers-cartons.
Collectés et triés dans des circuits clairement identifiés, ces produits usagés redeviennent, par l’effet d’une opération de “régénération”, de la matière première industrielle neuve qui permet de fabriquer des produits neufs. Cette opération s’appelle le recyclage.
La reproduction d’un écosystème
Une telle forme d’économie reproduit à l’échelle industrielle les modes de fonctionnement des écosystèmes naturels. Elle marque une rupture par rapport au schéma économique traditionnel qui s’est développé d’une manière linéaire : extraction, production, consommation, destruction. Un tel schéma ne peut qu’entraîner progressivement l’épuisement des ressources naturelles, l’augmentation du volume des déchets, la dégradation des milieux naturels.
À l’inverse, le modèle économique en boucle, à l’image de celui qui a été développé par la filière emballage papier-carton, permet de satisfaire aux grands impératifs du “Développement Durable” : moindre extraction, moindres impacts, moindre déchet.
L’optimisation des ressources naturelles
Réintroduite dans un nouveau cycle de production, grâce au recyclage, la fibre cellulosique de récupération (FCR) conserve son potentiel énergétique (pouvoir calorifique) ainsi que sa quantité de dioxyde de carbone fixé. On parle de “puits de carbone roulant”. On voit ainsi toutes les ressources naturelles (et leurs impacts associés) économisées: bois, énergie, eau, etc.
Or si la valorisation matière, par le recyclage, est hiérarchiquement prioritaire, le compostage et/ou la valorisation énergétique reste toujours possible pour les emballages papiers-cartons qui ne pourraient pas être recyclés. La filière emballage papier-carton atteint, aujourd’hui, un taux de recyclage de l’ordre de 75%, soit le niveau le plus élevé de toute l’industrie de l’emballage.
La complémentarité des fibres neuves et recyclées
Fibres neuves et fibres recyclées sont naturellement complémentaires. Les phénomènes d’entropie, d’usure, de perte en ligne, communs à tout système nécessitent une injection constante et mesurée de matière neuve. D’autant que la démographie (et les besoins qui s’y rattachent) connaît un essor sans précédent et que la récupération des emballages en fin de vie ne sera jamais exhaustive.
Sans un apport régulier de fibres neuves, la quantité de fibres disponibles, nécessaires à la fabrication des emballages papiers-cartons, tendrait progressivement vers zéro. La réutilisation de matière, par recyclage, démultiplie la ressource disponible et permet de constituer un réservoir de fibres de cellulose en expansion.
Enfin et surtout, la conjugaison des deux types de fibres, seules ou associées à des degrés divers, permet d’offrir au marché une gamme de cartons répondant à des exigences techniques et fonctionnelles des plus variées.
Impact environnemental : la gestion durable des forêts
Contrairement aux idées reçues actuelles le papier tout comme le carton n’est pas responsable de la déforestation ou encore de l’épuisement des sols. En effet, le bois utilisé comme additif lors de la fabrication des emballages est issu de forêts gérées durablement, l’origine de la matière est donc parfaitement maîtrisée et contrôlée.
Le bois ressource renouvelable
Si la moitié des forêts tropicales a disparu en 50 ans, dans les pays développés où les sylviculteurs travaillent en étroite symbiose avec l’industrie des papiers-cartons, le couvert forestier a connu un essor sans précédent. C’est ainsi que la forêt française s’est accrue de plus de 2,5 millions d’hectares en moins d’un demi-siècle. Avec plus de 130 essences différentes, la diversité du patrimoine français a valeur d’exemple en Europe. Le capital couvre plus d’un quart de la surface du territoire et s’accroît chaque année d’environ 80 000 hectares.
Une filière complémentaire
Matière vivante, le bois se renouvelle d’autant plus rapidement qu’il est entretenu avec discernement par le sylviculteur. Cet entretien exige une coupe régulière des arbres les plus chétifs permettant aux beaux spécimens de se développer.
Ce “nettoyage” des parcelles, connu sous le nom de coupes d’éclaircies, est la principale source d’approvisionnement de l’industrie papetière. S’ajoutent les sous-produits de l’industrie de sciage, plaquettes et délignures, qui trouvent dans la filière papier-carton une valorisation utile à notre société.
Contrairement aux idées reçues, l’emballage papier carton n’est donc pas à l’origine de la destruction des écosystèmes, bien au contraire. Correctement entretenues, les forêts sont en meilleure santé et continuent d’absorber le CO2 contenu dans l’atmosphère. Les emballages usagers qu’en a eu sont régénérés et réutilisés dans la production des nouveaux emballages.
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